Transrapid

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Transrapid 08
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Transrapid 08 sur la ligne test d'Emsland en Allemagne.
Identification
Type automotrice à sustentation magnétique
Construction 1999
Constructeur(s) Siemens
Caractéristiques techniques
Roulement sustentation électromagnétique
Entrainement électromagnétique
Écartement 2 800 mm
Moteurs de traction moteur linéaire synchrone
Tare 149,5 t
Longueur 79,7 m
Largeur 3,7 m
Hauteur 4,2 m
Charge utile 39 t
Rampe max. 10 %
Places assises max. 310 pl.
0 à 100 km/h 34 s
Vitesse maximale 420 km/h
Distance de freinage 3 600 m
depuis 300 km/h

Le Transrapid est un train à sustentation magnétique allemand, de type monorail.

Précédée par les travaux de 1914 de l'ingénieur franco-américain Emile Bachelet[1] et ébauchée en 1934, la mise au point de l'actuel Transrapid débuta en 1969. Le Transrapid est à la base du système Maglev, dont la piste d'essai, construite en 1987, se trouve à Lathen, en Allemagne.

Fin 2011, la licence d'exploitation du Transrapid, en Allemagne, a expiré. Début 2012, la ligne d'essai a fermé, et la destruction/reconversion de l'ensemble du site d'Emsland a été approuvée[2].

Début difficile en Chine continentale[modifier | modifier le code]

La ligne de 30 kilomètres entre Shanghai et son aéroport international de Pudong, inaugurée en 2002, a connu son premier trajet commercial en .

La difficulté du Transrapid à trouver des débouchés commerciaux tient à la fois :

  • au coût élevé de l'infrastructure de ce mode de transport, même si la maintenance de la ligne est bien moins onéreuse que celle d'une LGV classique ;
  • à l'absence d'effet réseau, compte tenu de la spécificité de la voie qui interdit de prolonger son exploitation au-delà de l'infrastructure à grande vitesse, contrairement au cas du TGV ou de l'Intercity-Express dont les rames sont compatibles avec les voies ferrées traditionnelles ;
  • à l'augmentation constante de la vitesse d'exploitation commerciale de ses concurrents. Le TGV est ainsi passé en exploitation commerciale de 260 km/h en 1981, à 270 km/h en 1983, 300 km/h en 1989 puis à 320 km/h en , le record de 574,8 km/h le laissant envisager de futures augmentations encore ; l'avantage conféré au Transrapid par sa vitesse supérieure (vitesse de service : 430 km/h) s'en trouve donc réduit ;
  • aux contraintes d'urbanisme, la ligne ne pouvant accepter que des courbes de grand rayon, même sur les tronçons à basse vitesse.
Transrapid05

Accident en Allemagne[modifier | modifier le code]

Le à h 53, une rame Transrapid circulant sur une voie expérimentale près de Lathen (Basse-Saxe) est entrée en collision à 162 km/h avec un véhicule de maintenance présent sur la voie[3]. La cause de l'accident serait une erreur humaine. Malgré la vitesse importante de collision, le convoi n'a pas déraillé[4].

Trente-et-une personnes étaient à bord, des employés de RWE et des invités, on comptera vingt-trois morts et dix blessés[3],[4].

Lignes maglev en fonctionnement[modifier | modifier le code]

Le Maglev de l'aéroport d'Incheon dessert l'aéroport international d'Incheon, en Corée du Sud, depuis .

En Chine, une ligne à sustentation magnétique a été ouverte à Changsha, le Maglev express, reliant l'aéroport international de Changsha-Huanghua à la gare de Changsha-Sud. Une autre, la S1 du métro de Pékin, est en service depuis .

Projets abandonnés[modifier | modifier le code]

En Allemagne[modifier | modifier le code]

Le projet d'une ligne dédiée au Transrapid entre Berlin et Hambourg a été abandonné par le gouvernement allemand à cause de son coût prohibitif.

De même, le dernier projet de Transrapid en Allemagne, portant sur la construction d'une ligne entre la gare principale et l'aéroport de Munich, a été enterré d'un commun accord par le gouvernement fédéral allemand et les autorités de Bavière au terme d'une réunion de crise à Berlin le [5]. ThyssenKrupp et Siemens ont décidé la dissolution de la société de commercialisation Transrapid International, entreprise commune des deux groupes[6]. Une nouvelle tentative de projet de Transrapid en Allemagne n'est pas attendue[7].

En Chine[modifier | modifier le code]

Le projet a été écarté pour la LGV Pékin - Shanghai, au profit d'une ligne à grande vitesse classique utilisant le modèle de TGV chinois CRH380A (en).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Emile Bachelet, sur Maglev Board.
  2. (de) Transrapid-Teststrecke vor dem Abriss, NDR
  3. a et b (de) Freia Peters, Das Protokoll einer Katastrophe, Die Welt, 8 octobre 2006.
  4. a et b (en) « Deadly crash on German monorail », BBC News, .
  5. Le Monde, 28 mars 2008 [source insuffisante]
  6. (en) ThyssenKrupp und Siemens richten Transrapidaktivitäten neu aus - Communiqué de presse de ThyssenKrupp et Siemens, 9 mai 2008 (voir archive)
  7. (de) Transrapid: Industrie sieht keine Chance mehr in Deutschland - Topnews.de, 4 juillet 2008

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]