Georges Descrières

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Georges Descrières
Nom de naissance Georges René Bergé
Naissance
Bordeaux, Gironde, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 83 ans)
Le Cannet, Alpes-Maritimes, France
Profession Acteur
Séries notables Arsène Lupin

Georges Descrières, de son vrai nom Georges Bergé, est un acteur français, né le à Bordeaux et mort le au Cannet[1]. Il a été sociétaire de la Comédie-Française de 1958 à 1985.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Georges Bergé se forme au Conservatoire de Bordeaux, où il est lauréat de deux premiers prix[2]. Il entre ensuite au Conservatoire national d'art dramatique à Paris, dans les classes de Denis d'Inès et Georges Le Roy[3]. Il prend comme nom de scène Descrières, le nom de sa mère. Il entre le comme pensionnaire à la Comédie-Française.

Il épouse la comédienne Geneviève Brunet ; il est le père de Sylvia Bergé, qui sera également sociétaire de la Comédie-Française[2].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Il débute au cinéma en 1954 avec un petit rôle dans Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara. Aux côtés de Brigitte Bardot, il joue en 1958 dans Voulez-vous danser avec moi ?, il interprète Almaviva dans Le Mariage de Figaro sous la direction de Jean Meyer (1959). Dans la version de Bernard Borderie des Trois Mousquetaires, il est Athos. Georges Descrières, dans les années 1960, est, entre autres, le partenaire d'Anna Karina dans Ce soir ou jamais, de Michel Deville (1961), et d'Audrey Hepburn dans Voyage à deux (Two for the Road), de Stanley Donen (1967). Dans les années 1970 il est le Pygmalion de la jeune Claude Jade dans Maître Pygmalion (1975) de Jacques Nahum, Jacques Rouffio lui donne un rôle dans Le Sucre (1978) et, dans Dis-moi que tu m'aimes (1974), il est le Maître Olivier.

Au cinéma, à partir des années 1960, malgré une certaine renommée, il renonce aux premiers rôles, préférant souvent des seconds rôles et de petits rôles de second plan pour se consacrer davantage au théâtre. De 1958 à 1985, il est sociétaire de la Comédie-Française, où il joue dans de très nombreuses pièces. Il terminera sa carrière comme doyen de la troupe.

Arsène Lupin[modifier | modifier le code]

Par la suite, il s'investit de plus en plus dans la télévision. En 1971, il interprète le rôle de Louis Bonaparte, roi de Hollande, dans la série télévisée Schulmeister, l'espion de l'empereur, dans l’épisode numéro 4, Au pays de l’eau tranquille.

Son rôle le plus célèbre est, sans doute, celui d'Arsène Lupin, dans le feuilleton télévisé diffusé sur la 2e chaîne française de 1971 à 1974. Au vu du succès de la série, des cinéastes aussi divers que Gérard Oury ou Claude Sautet le sollicitent et l'encouragent à reprendre des premiers rôles au cinéma, mais Georges Descrières refuse, indiquant que sa préférence va vers le théâtre. On le remarque dans De doux dingues, dans le cadre de la collection Au théâtre ce soir à la télévision.

En 1982, sa prestation dans le film de Robert Thomas Mon curé chez les nudistes désole la critique : les Cahiers du cinéma déplorent le gâchis du talent de ce comédien qui pouvait prétendre à une carrière similaire à celle de Jean-Paul Belmondo, et expriment leur regret de le voir s'afficher dans un tel navet. Belmondo lui-même regrettera de ne pas le voir dans des films de Georges Lautner, ou Claude Sautet, par exemple.

En 1987, Descrières, dans le film L'Homme qui n'était pas là de René Féret, joue Alexandre, père et beau-père d'Alice et Charles, interprétés par Claude Jade et René Féret.

Après avoir vécu à Cravant (Yonne)[4], il se retire dans le Midi à la fin des années 1980 et dirige, après l'avoir créé, le conservatoire du théâtre de Grasse[2].

Il est promu officier de la Légion d'honneur en [5] et élevé à la dignité de grand officier de l'ordre national du Mérite en [6].

Georges Descrières, atteint d'un cancer, meurt le au matin, à l'âge de 83 ans auprès de son épouse, dans sa maison de Cannes.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédie-Française[modifier | modifier le code]

  • Date d'engagement à la Comédie-Française :
  • Date de sociétariat :
  • 430e sociétaire
  • Doyen : -
  • Date de départ :
  • Rôles :
  1. Flavian, Horace, Corneille, mise en scène Jean Debucourt,
  2. le gentilhomme, Les Amants magnifiques, Molière, m.e.s. Jean Meyer,
  3. un personnage de Chevoche, L'Annonce faite à Marie, Paul Claudel, m.e.s. Julien Bertheau,
  4. Azarias, Athalie, Jean Racine, m.e.s. Véra Korène, au
  5. Lucien, Le Pavillon des enfants, Jean Sarment, m.e.s. Julien Bertheau,
  6. Sillace, Suréna, Corneille, m.e.s. Maurice Escande,
  7. Jacques Hury, L'Annonce faite à Marie, Paul Claudel, m.e.s. Julien Bertheau,
  8. Charles, Le Pavillon des enfants, Jean Sarment, m.e.s. Julien Bertheau,
  9. le Prévost de l’Isle, Port-Royal, Henry de Montherlant, m.e.s. Jean Meyer,
  10. Marc-Antoine, La Mort de Pompée, Corneille, m.e.s. Jean Marchat, Orange,  ; Paris, le
  11. l'Exempt, Tartuffe, Molière,
  12. Monsieur de Créancey, Est-il bon ? Est-il méchant ?, Denis Diderot, m.e.s. Henri Rollan,
  13. Gilles de Rais, Jeanne d'Arc, Charles Péguy, m.e.s. Jean Marchat,
  14. Guillaume Évrard, Jeanne d'Arc, Charles Péguy, m.e.s. Jean Marchat,
  15. Damis, Les Serments indiscrets, Marivaux, m.e.s. Jean Piat,
  16. Polyclète, Cinna, Corneille, m.e.s. Maurice Escande,
  17. Alcippe, Le Menteur, Corneille, m.e.s. Jacques Charon,
  18. Évandre, Cinna, Corneille,
  19. Dorante, Le Bourgeois gentilhomme, Molière, m.e.s. Jean Meyer,  ; reprise, m.e.s. Jean-Louis Barrault,  ; reprise, m.e.s. Jean-Laurent Cochet,
  20. de Nanjac, Le Demi-monde, Alexandre Dumas fils, m.e.s. Maurice Escande,
  21. Monsieur de Chavigny, Un caprice, Alfred de Musset,
  22. Procule, Horace, Corneille, m.e.s. Jean Debucourt,
  23. Éraste, Les Fâcheux, Molière, m.e.s. Jacques Charon,
  24. le Chevalier, La Seconde Surprise de l'amour, Marivaux, m.e.s. Hélène Perdrière,
  25. Lélio, La Fausse Suivante, Marivaux, au Château de Groussay
  26. Valentin, Il ne faut jurer de rien, Alfred de Musset,
  27. Philippe, Le Sexe faible, Édouard Bourdet, m.e.s. Jean Meyer,
  28. le Marquis, La Critique de l'école des femmes, Molière,
  29. Monsieur Heller, Domino, Marcel Achard, m.e.s. Jean Meyer,
  30. Jacques, Un voisin sait tout, Gérard Bauër
  31. Amphitryon, Amphitryon, Molière,
  32. le Comte Almaviva, Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, 1958
  33. Gladiator, Les Trente Millions de Gladiator, Eugène Labiche et Philippe Gille
  34. Don Rodrigue, Le Cid, Corneille, (7 fois), 1960 (3 fois), 1961 (1 fois), 1964 (5 fois)
  35. le Comte, Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Alfred de Musset, 1959
  36. Henri de Flavigneul, Bataille de dames, Eugène Scribe
  37. Marcelin Lézignan, La Jalousie, Sacha Guitry
  38. Molière, L'Impromptu de Versailles, Molière
  39. Lafont, La Parisienne, Henry Becque,
  40. Polyeucte, Polyeucte, Corneille, (4 fois), 1961 (5 fois), 1963 (3 fois), 1964 (2 fois), 1965 (4 fois), 1966 (3 fois)
  41. Le Marquis, Le Legs, Marivaux,
  42. Léandre, Les Fourberies de Scapin, Molière, en tournée au Canada et aux États-Unis, 1961
  43. Valère, Tartuffe, Molière, en tournée au Canada et aux États-Unis, 1961
  44. le Général Irrigua, Un fil à la patte, Georges Feydeau, m.e.s. Jacques Charon, (14 fois), 1962 (58 fois), 1963 (8 fois), 1964 (7 fois), 1965 (3 fois)
  45. Valère, L'Avare, Molière, m.e.s. Jacques Mauclair,
  46. Roger de Marquet, La Fourmi dans le corps, Jacques Audiberti,
  47. Soldignac, Le Dindon, Georges Feydeau, (en tournée dès 1961)
  48. le Comte de Guiche, Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand, m.e.s. Jacques Charon, , 1967, 1972, m.e.s. Jean-Paul Roussillon, 1976
  49. Clitandre, les femmes savantes, Molière, 1964
  50. Pyrrhus, Andromaque, Racine, m.e.s. Pierre Dux, (6 fois), 1965 (11 fois), 1966 (8 fois), en tournée en URSS,
  51. La Grange, La Troupe du Roy, Paul-Émile Deiber, en tournée en URSS,
  52. le Roi de Castille, Le Prince travesti, Marivaux, m.e.s. Jacques Charon,
  53. Dorante, Le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux,
  54. Dom Juan, Dom Juan, Molière, m.e.s. Antoine Bourseiller, du au (106 fois)
  55. Monsieur Floche, Le commissaire est bon enfant, Georges Courteline, m.e.s. Jean-Paul Roussillon,
  56. Trissotin, Les Femmes savantes, Molière (en tournée)
  57. Théocle, La Princesse d'Élide, Molière, émission de télévision officielle,
  58. l'Officier, Le Songe, August Strindberg - Maurice Clavel, m.e.s. Raymond Rouleau,
  59. Albert Blondel, La Jalousie, Sacha Guitry, m.e.s. Michel Etcheverry,
  60. le Comte, Les Fausses Confidences, Marivaux
  61. Thomas Becket, Becket ou l'Honneur de Dieu, Jean Anouilh, m.e.s. Jean Anouilh/Roland Piétri,
  62. L'Impromptu de Marigny, Jean Poiret, m.e.s. Jacques Charon,
  63. Monsieur Purgon[7], Le Malade imaginaire, Molière, m.e.s. Jean-Laurent Cochet, 1976
  64. Alceste, Le Misanthrope, Molière, m.e.s. Pierre Dux,
  65. Carlos Homenides de Histangua, La Puce à l'oreille, Georges Feydeau, m.e.s. Jean-Laurent Cochet,
  66. Claudio, Les Caprices de Marianne, Alfred de Musset, m.e.s. François Beaulieu,
  67. le Commandant Mathieu, Le Voyage de monsieur Perrichon, Eugène Labiche et Édouard Martin, m.e.s. Jean Le Poulain,

Hors Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b et c Jean-Luc Wachthausen, « Disparition - Georges Descrières, le gentleman comédien », Le Figaro, lundi 21 octobre 2013, page 15.
  3. Lauréat de deux seconds prix, de tragédie dans le rôle de Polyeucte de Pierre Corneille, et Second Prix de comédie dans Clitandre, dans Les Femmes savantes (Molière).
  4. « Georges Descrières a vécu dans l'Yonne », sur www.lyonne.fr (consulté le )
  5. Décret du 31 décembre 2003 portant promotion et nomination
  6. Décret du 13 mai 2011 portant élévation aux dignités de grand-croix et de grand officier
  7. « https://www.comedie-francaise.fr/fr/artiste/georges-descrieres# »
  8. Hervé Dumont, « Histoire & Cinéma I - La France », sur Encyclopédie du film historique (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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