Gilles Grangier

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Gilles Grangier
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Dédicace de Gilles Grangier.
Nom de naissance Gilles Gaston Grangier
Naissance
3e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 84 ans)
Suresnes (Hauts-de-Seine)
Profession Réalisateur
Films notables Gas-oil
Les Vieux de la vieille
Le cave se rebiffe
Le Rouge est mis
Le Gentleman d'Epsom
La Cuisine au beurre

Gilles Grangier est un réalisateur français, né le à Paris et mort le à Suresnes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gilles Grangier naît sous le nom d'état civil de Gilles Gaston Grangier en 1911 dans le 3e arrondissement de Paris[1].

En 1934, il se présente spontanément aux studios Paramount de Joinville et commence en faisant de la figuration. Il devient assistant régisseur, puis régisseur. Georges Lacombe le prend comme assistant sur le tournage de Le cœur dispose en 1936, et Sacha Guitry fait de même en 1937 avec Désiré.

C'est grâce à son amitié avec l'acteur Noël-Noël que Gilles Grangier devient réalisateur. L'acteur le recommande en effet auprès de producteurs, et Grangier tourne Adémaï bandit d'honneur, son premier long métrage, en 1943. Le film remporte un vif succès.

Le cinéaste devient rapidement un auteur à succès, dont la vocation est de plaire au plus large public. Il s'essaie à différents genres, de la comédie au drame, en passant par des histoires sur le quotidien.

Ses œuvres constituent de véritables documents sociologiques sur les années 1950, dressant un portrait réaliste des mœurs et des conditions de vie. Parmi les acteurs (qui sont ses amis fidèles dans la vie) avec lesquels il travaille régulièrement, il dirige douze fois Jean Gabin, de La Vierge du Rhin en 1953 à Sous le signe du taureau en 1969, en passant par Gas-oil en 1955, Le Sang à la tête en 1956, Le cave se rebiffe en 1961[2] ou encore L'Âge ingrat en 1964. Travaillant beaucoup par intuition et aimant s'entourer et faire se rencontrer ceux qu'il aime, c'est d'ailleurs Gilles Grangier qui présentera Gabin et Audiard pour le tournage de Gas-oil[3].

Grangier a fait également tourner Fernandel, Bourvil, Luis Mariano, Arletty, Lino Ventura, Martine Carol, Jean Marais ou Claude Brasseur. Il est, avec Jean-Pierre Mocky, le seul réalisateur à avoir eu dans ses distributions Bourvil et Fernandel (chacun à plusieurs reprises, et les deux réunis dans La Cuisine au beurre).

Il meurt le à Suresnes[1], à l'âge de 84 ans[4]. Il repose au cimetière de Meulan (Yvelines)[5].

Un regain d'intérêt pour son œuvre se manifeste désormais depuis les années [6],[7],[8].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme acteur[modifier | modifier le code]

Comme assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Années 1940[modifier | modifier le code]

Années 1950[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur de télévision[modifier | modifier le code]

Box-office français[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Insee, « Gilles Grangier dans le fichier des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. « De « Gas-oil » à « Le Cave se rebiffe », cinq films essentiels de Gilles Grangier », sur www.cnc.fr, .
  3. Gille Grangier et François Guérif, Passé la Loire c'est l'aventure : 50 ans de cinéma, Paris, Terrain vague, , 206 p. (ISBN 978-2-85208-112-3 et 2-85208-112-1)
  4. (en) James Kirkup, « Obituary: Gilles Grangier », The Independant,‎ (lire en ligne).
  5. « GRANGIER Gilles (1911-1996) - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )
  6. Pierre Murat, « Faut-il réhabiliter Gilles Grangier, cinéaste honni par la Nouvelle Vague ? », Télérama,‎ (lire en ligne).
  7. Etienne Sorin, « Cinéma:la revanche de Gilles Grangier », Le Figaro ,‎ (lire en ligne).
  8. Etienne Dumont, « « Passé la Loire, c'est l'aventure » réhabilite Gilles Grangier : Le «cinéma de papa» dénoncé par Godard et Truffaut relève la tête alors que la nouvelle Vague prend l'eau. Voila un entretien enfin réédité qui fait du bien », Bilan,‎ (lire en ligne).
  9. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gilles Grangier, Passé la Loire c'est l'aventure 50 ans de cinéma, entretiens avec François Guérif, Terrain Vague - Losfeld, 1989

Liens externes[modifier | modifier le code]