Philosophiæ naturalis principia mathematica

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Philosophiæ naturalis principia mathematica
Titre original
(la) Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica.Voir et modifier les données sur Wikidata
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Jakob Philipp Wolfers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Philosophiæ naturalis principia mathematica (latin pour « Principes mathématiques de la philosophie naturelle »), souvent abrégé en Principia ou Principia Mathematica, est l'œuvre maîtresse d'Isaac Newton. Cet ouvrage en latin est publié à Londres en 1687.

Sa troisième édition latine de 1726, dont le texte a été révisé et enrichi une dernière fois par Newton, est généralement considérée comme une référence[1].

Une œuvre fondamentale[modifier | modifier le code]

Philosophiæ naturalis principia mathematica est un des plus importants livres scientifiques jamais édités. Le physicien-mathématicien Alexis Clairaut déclare en 1747, environ neuf ans avant la publication de la traduction française : « Le fameux Livre des principes mathématiques de la philosophie naturelle a été l’époque d’une grande révolution dans la Physique[2],[3]. »

Dans cet ouvrage, Isaac Newton applique « les lois mathématiques à l'étude des phénomènes naturels »[4]. Cela donne ce que l'on appelle de nos jours les lois du mouvement de Newton, lois qui établissent le fondement de la mécanique newtonienne, ainsi que la loi universelle de la gravitation.

À partir de ces lois, Newton déduit aussi les lois de Kepler du mouvement des planètes, qui ont été obtenues empiriquement par Johannes Kepler. De nombreuses autres choses y sont aussi exposées : les lois des chocs, le mouvement des fluides, la théorie des marées, etc.

En formulant ces théories physiques, Newton développe le calcul infinitésimal, un domaine des mathématiques. Néanmoins, le langage du calcul infinitésimal est largement absent des Principia car Newton y a reformulé la majorité de ses démonstrations en arguments géométriques, le langage courant de la physique à cette époque.

Dans son édition originale en latin (Londres, 1687), l'œuvre s'ouvre par une préface au lecteur (Praefatio ad lectorem) et un hommage à l'auteur par Edmond Halley : In viri praestantissimi D. Isaaci Newtoni opus hocce mathematico-physicum saeculi gentisque nostrae decus egregium.

Le traité lui-même commence par des définitions (Philosophiae naturalis principia mathematica : definitiones, p. 1-11) et des lois ou axiomes (Axiomata sive leges motus, p. 12-25). Suivent trois parties (ou « livres ») sur le « mouvement des corps » et le « système monde » :

  1. De motu corporum : liber primus (Sur le mouvement des corps : livre premier), p. 26-235 ;
  2. De motu corporum : liber secundus (Sur le mouvement des corps : livre second), p. 236-400 ;
  3. De mundi systemate : liber tertius (Sur le système du monde : livre troisième), p. 401-510.

Le tout forme un volume in-quarto de 510 pages.


Éditions[modifier | modifier le code]

Localisation de certaines éditions[modifier | modifier le code]

De nombreuses collections de livres rares possèdent des éditions originales des Philosophiae Naturalis Principia Mathematica. Par exemple :

Une édition fac-similé de l'édition de 1726 fut publiée en 1972 par Alexandre Koyré et I. Bernard Cohen (Presses universitaires de Cambridge, 1972, (ISBN 0-674-66475-2)).

Traductions[modifier | modifier le code]

De nombreuses autres traductions ont été effectuées, dont une (supposée[6]) en arabe en 1789 par Tafazzul Husain Khan (en)[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Claudine Hermann précise que « la première édition [est] parue en 1687, une seconde édition, avec corrections, en 1713, et une troisième, améliorée, en 1726. Une traduction anglaise a été publiée en 1729 après sa mort, mais en général c'est à l’édition latine de 1726 qu'il est fait référence. » Claudine Hermann, « La traduction et les commentaires des Principia de Newton par Émilie du Châtelet » [PDF], sur bibnum.education.fr, 2008, p. 3.
  2. Mr Clairaut, Du Systeme du Monde, dans les principes de la Gravitation universelle, Académie royale des sciences, p. 517, sur Gallica.
  3. a et b Claudine Hermann, article cité, p. 6.
  4. Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer
  5. (en) London Royal Society, The Royal Society: 1660-1940, chapitre III : « Difficult Years: 1671-1700 », sur books.google.fr, Cambridge, University Press, 1990, p. 104 : « In June 1686 the Council authorized the President, Samuel Pepys, to license the printing of Mr Newton's book entitled 'Philosophiae Naturalis Principia Mathematica', and dedicated to the Society, which he did on 5 July of this year. ».
  6. K. Razi Naqvi, A Rumour Turning into a Myth?, Cornell University.
  7. « The Asiatic Enlightenments of British Astronomy », in Simon Schaffer et al. (dir.), The Brokered World : Go-Betweens and Global Intelligence, 1770-1820, Sagamore Beach, Science History Publications, 2009, p. 49-104 ; voir aussi, dans le même ouvrage, Kapil Raj, « Mapping Knowledge Go-Betweens in Calcutta, 1770-1820 », en part. p. 129-130 (disponible sur Academia.edu).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Éditions en ligne[modifier | modifier le code]

Bibliographies et commentaires[modifier | modifier le code]