Dérive (bateau)

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Dérive centrale
Bateaux hollandais
Léon Morel-Fatio Bateaux hollandais munis de dérives latérales

En architecture navale, la dérive désigne une surface portante immergée permettant de résister à la dérive, c'est-à-dire le dérapage latéral dû à l'effet du vent. Le mot "dérive" est une contraction du terme plan anti-dérive.

Description[modifier | modifier le code]

Un plan anti-dérive[1] spécifique est souhaitable sur les voiliers pour leur permettre de remonter efficacement contre le vent. Le plan anti-dérive peut être fixe (il est alors parfois improprement appelé « quille ») ou bien mobile, c'est le cas de la dérive.

Un voilier peut avoir une ou deux dérives, soit axiales et disposées alors en tandem, soit latérales (certains monocoques à fond plat, catamarans, trimarans). Sur certains voiliers, appelés dériveurs, la dérive est rétractable dans un logement appelé « puits de dérive », ce qui permet de la relever quand elle n'est pas nécessaire, c'est-à-dire aux allures portantes (vent venant de l'arrière ou de côté) et de diminuer ainsi la résistance qu'elle oppose à l'avancement. Relever la dérive permet aux dériveurs de naviguer par faible fond et de s'échouer facilement ou de venir sur une plage.

Bateaux traditionnels hollandais avec dérives latérales

On distingue usuellement les dérives sabres, qui coulissent verticalement (ou en oblique) dans leur puits, et les dérives pivotantes qui se replient à l'intérieur du puits. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients : le puits de la dérive sabre, moins encombrant, affaiblit moins la coque et est plus léger, il ne nécessite pas de lèvres en caoutchouc pour limiter la turbulence. Par contre, il peut constituer un danger pour la structure du bateau en cas de heurt d'un obstacle, tandis que la dérive pivotante se replie en cas de choc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La dérive fonctionne comme une aile, mais une aile sous-marine. L'écoulement de l'eau autour du voilier se fait aussi autour de ses appendices sous-marins. Sa dérive (entendez ‘son aileron mobile’), immergée dans cet écoulement, est alors l'objet d'un jeu de pressions sur ses deux faces qui résulte en une force hydrodynamique. C’est cette force hydrodynamique qui permet au bateau de moins dériver. Elle est parfois appelée ‘force anti-dérive’.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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