Ben Kingsley

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ben Kingsley
Description de cette image, également commentée ci-après
Ben Kingsley lors du festival du film de Sundance 2012.
Nom de naissance Krishna Pandit Bhanji
Naissance (80 ans)
Snainton, Yorkshire, Angleterre, Royaume-Uni
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Profession Acteur
Films notables

Gandhi
La Liste de Schindler
La Jeune Fille et la Mort

La mutante
Sexy Beast
Shutter Island
Iron Man 3

Ben Kingsley, nom de scène de Krishna Pandit Bhanji, est un acteur britannique d'ascendance indienne, né le à Snainton (Yorkshire, Royaume-Uni). Il est devenu célèbre pour avoir joué le père de la nation indienne dans le film Gandhi, de Richard Attenborough, rôle pour lequel il a obtenu notamment l'Oscar du meilleur acteur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Ben Kingsley en Suède pour la promotion du film Gandhi en 1983.

Ben Kingsley est né en Angleterre, d'un père médecin, Rahimtulla Harji Bhanji, d'ascendance gujarati mais né au Kenya (ses grands-parents paternels s'étant préalablement installés à Zanzibar), tandis que sa mère Anna Lyna Mary (née Goodman) était une actrice et mannequin anglaise[1].

Ben suit ses études secondaires à la Manchester Grammar School[2] où il se fait des amis de confession juive, suscitant ainsi la colère de sa grand mère maternelle qui lui dit que « Hitler avait raison, il aurait dû tuer tous les Juifs ». Ce fut la découverte de l'antisémitisme auquel il s'opposera durant sa vie[3],[4]. Il entre au Pendlebury College au sein du complexe universitaire du Salford City College (en) pour suivre des études de médecine comme son père, là il entre dans la troupe de théâtre de l'université et se passionne pour ce nouvel univers[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Ben Kingsley lors du Festival international du film de Toronto en .

En 1965, il écrit et interprète des chansons pour la pièce télévisée A Smashing Day d'Alan Plater[6], qui en 1965 est adaptée pour la scène et jouée dans un petit théâtre de Stoke-on-Trent; la version pour théâtre est produite par Brian Epstein, le manager des Beatles, qui la fait représenter à l'Arts Theatre (en) de Londres où elle connaît un échec retentissant[7],[6],[8]. Après une de ces présentations, Kingsley rencontre Ringo Starr et John Lennon qui l'encouragent à voir Dick James (en) pour qu'il l'aide à se lancer dans la musique populaire. Malgré cette opportunité, il décide de poursuivre sa carrière d'acteur et se joint à la Royal Shakespeare Company en 1967[9],[10],[11].

En 1970, il change son nom de Krishna Pandit Bhanji en Ben Kingsley, afin de favoriser des auditions, son nom étant d'après lui imprononçable[12],[13],[1].

En 1972, il est à l'affiche du film Six minutes pour mourir (en) (Fear Is the Key) de Michael Tuchner.

En 1982, il se fait connaître du grand public en interprétant Gandhi, dans le film du même nom de Richard Attenborough. Ce rôle lui vaut d'acquérir du jour au lendemain le statut de vedette internationale. Pour son interprétation, il obtient le New York Film Critic Award, le Golden Globe et surtout l'Oscar du meilleur acteur l'année suivante. Cantonnée auparavant à la télévision et aux seconds rôles, sa carrière cinématographique est désormais lancée.

Il apparaît par la suite dans de nombreux films écrits par Harold Pinter, dont Trahisons conjugales.

En 1987, il apparaît dans Maurice de James Ivory. Il a, en 2009, également joué avec Dennis Hopper et Penélope Cruz dans un film jamais sorti au cinéma : Lovers (Elegy).

Ben Kingsley lors de la Berlinale 2010.

Acteur de composition, il varie ses personnages, entre autres : gangster notoire dans Bugsy (Barry Levinson, 1991) ; champion d'échecs dans À la recherche de Bobby Fischer (Steven Zaillian, 1993) ; Itzhak Stern, le comptable juif d'Oskar Schindler, dans La Liste de Schindler (Steven Spielberg, 1993) ; ancien tortionnaire dans La Jeune Fille et la Mort (Roman Polanski, 1994) ; Nizam, le frère d'un roi de Perse dans Prince of Persia : Les Sables du Temps (Mike Newell, 2010) ; Dr John Cawley dans Shutter Island (Martin Scorsese, 2010) puis Georges Méliès, le célèbre cinéaste, dans le film Hugo Cabret (aussi de Martin Scorsese, 2011) ; le protagoniste Mandarin dans le blockbuster de super-héros Iron Man 3 (Shane Black, 2013) ; Noun, un intellectuel hébreu dans Exodus: Gods and Kings (Ridley Scott, 2014) ; Merenkhare, ancien pharaon dans La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons (Shawn Levy, 2014) ou encore Rudolf « Papa Rudy » Omankowsky, un homme ordinaire dans The Walk : Rêver plus haut (Robert Zemeckis, 2015).

Par ailleurs, il a aussi prêté sa voix pour la version originale du jeu vidéo Fable III où il interprète la voix de Savin (Sabine dans la version originale).

Autres[modifier | modifier le code]

Il a été fait Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique en 2000 et a été anobli par la reine Élisabeth II en 2001[14].

En 2003, il fait partie du jury du 29e Festival du cinéma américain de Deauville, présidé par le réalisateur Roman Polanski et avec notamment à ses côtés, comme membre du jury, l'actrice Claudia Cardinale.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Années 1970-1980[modifier | modifier le code]
Années 1990[modifier | modifier le code]
Années 2000[modifier | modifier le code]
Années 2010[modifier | modifier le code]
Années 2020[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Films d'animation[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • 1994 : Liberation d'Arnold Schwartzman : le narrateur (voix originale)
  • 1999 : A Force More Powerful de Steve York : le narrateur (voix originale)
  • 2000 : Islam: Empire of Faith de Robert H. Gardner : le narrateur (voix originale)
  • 2003 : Unlikely Heroes de Richard Trank : le narrateur (voix originale)
  • 2003 : Helena: First Pilgrim to the Holy Land de Chris Hooke : le narrateur[15] (voix originale)
  • 2007 : China's Stolen Children de Jezza Neumann : le narrateur (voix originale)
  • 2010 : Winston Churchill: Walking with Destiny de Richard Trank : le narrateur (voix originale)
  • 2012 : It Is No Dream de Richard Trank : le narrateur (voix originale)
  • 2015 : Unity de Shaun Monson : le narrateur (voix originale)
  • 2018 : All or Nothing: Manchester City Documentary de Amazon Prime Video : le narrateur (voix originale)

Jeu vidéo[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

  • BAFTA 1993 : meilleur acteur dans un second rôle pour La Liste de Schindler
  • Oscars 2002 : meilleur acteur dans un second rôle pour Sexy Beast.
  • Oscars 2003 : meilleur acteur pour House of Sand and Fog.
  • Razzie Awards 2006 : pire second rôle masculin pour BloodRayne.

Voix francophones[modifier | modifier le code]

En version française, Ben Kingsley est d'abord doublé par plusieurs comédiens. Ainsi, il est doublé par Med Hondo[n 1] dans Gandhi, Jérôme Keen dans Camille[18], Pierre Arditi dans Harem[n 1] ,Philippe Dumat dans Élémentaire, mon cher... Lock Holmes[n 1], Olivier Hémon dans Le Cinquième Singe (en)[18], Georges Berthomieu dans Bugsy[n 1], Marcel Guido dans Président d'un jour[n 1] et Philippe Laudenbach dans La Jeune Fille et la Mort[n 1]. Entre 1995 et 2001, Jean Négroni[n 1] devient sa première voix régulière, le doublant dans Maurice, Les Experts, À la recherche de Bobby Fischer, La Liste de Schindler[19], La Mutante, Contrat sur un terroriste, De quelle planète viens-tu ? et A.I. Intelligence artificielle[20].

Dans les années 2000, deux comédiens alternent principalement le doublage de Ben Kingsley entre 2003 et 2011. Il est doublé par Jean Lescot[n 1],[n 2] dans Maison de sable et de brume[21], Slevin, Les Soprano, You Kill Me et Hugo Cabret[22] et par Gérard Rinaldi[18] dans Thunderbirds, La Dernière Légion, War, Inc., Love Gourou et Shutter Island. En parallèle, se succèdent entre 2000 et 2005 Michel Favory dans L'Enfer du devoir[23], Jean-Jacques Moreau dans Sexy Beast[18], Jean-Luc Kayser dans Un coup de tonnerre[24], Michel Robin dans Oliver Twist[25] et Jean Barney dans BloodRayne[18]. Med Hondo le retrouve en 2004 dans Suspect Zero et Vincent Violette[18] le double deux fois en 2008 dans Guerre de l'ombre et Lovers.

En 2010, Féodor Atkine[18] le double dans le film Prince of Persia : Les Sables du Temps puis est choisi pour le doubler à nouveau dans Iron Man 3. Il devient à partir de ce film sa voix française régulière dans la quasi-intégralité de ses apparitions. Ainsi, il est notamment sa voix dans l'univers cinématographique Marvel, Exodus: Gods and Kings, La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons, Life, Knight of Cups, War Machine, Le Lieutenant Ottoman, Operation Finale ou encore Opération Brothers. Il est remplacé à deux reprises par Jean-Yves Chatelais[26],[n 1] dans La Stratégie Ender et Hysteria, ainsi qu'à titre exceptionnel par Omar Yami dans The Dictator[18], Robert Guilmard dans L'Oracle[n 1], Bernard Lanneau dans Cœur de dragon 3 : La Malédiction du sorcier[18], Jacques Lavallée dans Toutânkhamon : Le Pharaon maudit[n 3],[n 2] et Antoine Tomé dans Intrigo : Mort d'un auteur[18].

En version québécoise, Vincent Davy et Jacques Lavallée sont les voix régulières de l'acteur en alternance[27]. Vincent Davy le double dans Bonne chance Slevin, Le Gourou de l'amour, Thérapie pour mon psy, Le Dénonciateur, Hugo, Iron Man 3, La Stratégie Ender et L'Exode : Dieux et Rois tandis que Jacques Lavallée est sa voix dans Assassins Inc., Prince of Persia : Les Sables du Temps, Une nuit au musée : Le secret du Tombeau, La Marche, Toutankhamon : L'Enfant roi, Security et Trahison d'État.

Il est également doublé à trois reprises par Yvon Thiboutot[28] dans La Jeune Fille et la Mort, Le Mandat et Les Règles d'engagement ainsi qu'à titre exceptionnel par Léo Ilial dans Bugsy, le gangster sans scrupule[28], Alain Clavier dans Dave[28], Daniel Roussel dans Espèces[28], Hubert Gagnon dans Les sentinelles de l'air[28] et Manuel Tadros dans Collision[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Carton du doublage français sur le DVD zone 2
  2. a et b Carton du doublage français lors de la diffusion télévisuelle.
  3. Le doublage québécois a été conservé lors de la diffusion de la mini-série en France.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) « Who is Ben Kingsley? Everything You Need to Know », sur www.thefamouspeople.com (consulté le )
  2. (en) « Drama - The Manchester Grammar School », sur www.mgs.org (consulté le )
  3. (en-US) Alex Galbinski, « Sir Ben Kingsley: My grandma’s racism spurred me on », sur jewishnews.timesofisrael.com (consulté le )
  4. (en) John Hiscock & Emily Retter, « Why Sir Ben Kingsley's knighthood really means so much to him », sur irishmirror, (consulté le )
  5. (en) Natalie Anglesey, « Sir Ben Kingsley’s gratitude to loving ‘Salford family’ », sur men, (consulté le )
  6. a et b (en-GB) « Alan Plater », Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  7. (en-GB) « stagetovarich_en », sur powellisimo.free.fr (consulté le )
  8. (en-GB) Michael Coveney, « Alan Plater obituary », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Ben Kingsley | Biography, Movies, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  10. « Search | RSC Performances | Shakespeare Birthplace Trust », sur collections.shakespeare.org.uk (consulté le )
  11. Encyclopædia Universalis, « Ben Kingsley », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  12. (en) « Ben Kingsley told he would 'always play servants' by senior RSC director », sur The Independent, (consulté le )
  13. (en) « Sir Ben Kingsley's identity is as colourful as his characters », sur Radio Times (consulté le )
  14. (en) no 27490 page 6897 sur London Gazette.co.uk, consulté article du 31 décembre 2001.
  15. a et b Le film est sorti directement en DVD.
  16. (en) « Filmographie à venir de Ben Kingsley », sur IMDb.com, (consulté le ) [dernière m-à-j].
  17. (en) « Ben Kingsley - Hollywood Walk of Fame », sur Walkoffame.com (consulté le ).
  18. a b c d e f g h i et j « Comédiens ayant doublé Ben Kingsley en France » sur RS Doublage, consulté le 26 avril 2013.
  19. « Fiche du doublage français du film La Liste de Schindler » sur AlloDoublage
  20. « Fiche du doublage français du film A.I. Intelligence artificielle » sur AlloDoublage
  21. « Fiche du doublage français du film Maison de sable et de brume » sur Voxofilm.
  22. « Fiche du doublage français du film Hugo Cabret » sur AlloDoublage.
  23. « Fiche du doublage français du film L'Enfer du devoir » sur Voxofilm.
  24. « Fiche du doublage français du film Un coup de tonnerre » sur AlloDoublage.
  25. « Fiche du doublage français du film Oliver Twist (2005) » sur Alterego75.fr, consulté le 25 mai 2013.
  26. « Fiche du doublage français du film La Stratégie Ender » sur AlloDoublage
  27. « Comédiens ayant doublé Ben Kingsley au Québec »
  28. a b c d e et f Le site internet du doublage au Québec

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :