Anthony Perkins

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Anthony Perkins
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Anthony Perkins en 1960.
Surnom Tony Perkins
Naissance
New York (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 60 ans)
Los Angeles (États-Unis)
Profession Acteur, réalisateur
Films notables La Loi du Seigneur
Psychose
Aimez-vous Brahms ?
Le Procès
Psychose III

Anthony Perkins, né le à New York et mort le à Los Angeles, est un acteur et réalisateur américain.

Il est notamment connu pour son interprétation de Norman Bates, le personnage principal du film Psychose d'Alfred Hitchcock et de ses suites.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Son père, Osgood Perkins, est un comédien de théâtre d'une certaine notoriété à Broadway. Celui-ci meurt en 1937, alors qu'Anthony Perkins n'a que cinq ans.

Débuts[modifier | modifier le code]

À la fin de son adolescence, il suit les traces de son père, se retrouvant à Broadway. Son expérience théâtrale du début des années 1950 se soldant par un bilan mitigé, il débute au cinéma en 1953, jouant dans The Actress de George Cukor.

Les années 1950 lui offrent surtout des rôles de jeunes premiers nerveux tantôt idiots, exaspérants, égoïstes, profondément naïfs ou encore inexpérimentés. Il tournera, au cours de cette même décennie, pour des réalisateurs de talent, la référence restant son incarnation de Joseph dans Barrage contre le Pacifique de René Clément d'après le roman de Marguerite Duras en 1958.

Ensuite, il joue souvent dans des films mineurs comme les westerns Jicop le proscrit de Henry Levin et Du sang dans le désert d'Anthony Mann en 1957, à l'exception de La Loi du Seigneur de William Wyler, Palme d'or au Festival de Cannes en 1957 et dans lequel il tourne aux côtés de Gary Cooper et Dorothy McGuire. En 1959, il partage l'affiche du Dernier Rivage film de science-fiction ambitieux de Stanley Kramer avec Fred Astaire, Gregory Peck et Ava Gardner.

Anthony Perkins dans Du sang dans le désert (1957).

Parallèlement à sa carrière d'acteur, vers le milieu des années 1950, Anthony Perkins commence à enregistrer ses premiers disques. Il grave ainsi plusieurs microsillons tendance jazzy et enregistre également quelques 45 tours en français, notamment sa version d’Il n'y a plus d'après de Guy Béart (1961).

Succès de Psychose[modifier | modifier le code]

En 1960, Alfred Hitchcock lui confie le rôle de Norman Bates dans Psychose, son seul film « d'horreur », tourné en noir et blanc, avec également Janet Leigh, Vera Miles, John Gavin et Martin Balsam. L'interprétation de Perkins fascine, le film est un triomphe. La carrière de Perkins bascule et sa notoriété devient internationale.

Suite de sa carrière[modifier | modifier le code]

L'année suivante, il joue dans le film d'Anatole Litvak, Aimez-vous Brahms ?, qui lui vaut le prix d'interprétation à Cannes, et Phaedra de Jules Dassin, où il incarne Hippolyte face à Mélina Mercouri-Phèdre.

En 1962, Anthony Perkins est choisi par Orson Welles pour jouer Joseph K. dans son adaptation du Procès de Kafka : ce sera son deuxième et dernier grand rôle. Le Procès sera l'un des films de la période européenne de Perkins, au cours de laquelle il tournera aussi avec Claude Chabrol dans Le Scandale (1967) et La Décade prodigieuse, où Perkins retrouve Welles qui fait l'acteur.

Malgré sa vie privée, Perkins entretient une image de séducteur hétérosexuel à l'écran, auprès de Jane Fonda, Brigitte Bardot, Sophia Loren, Ingrid Bergman, Shirley MacLaine ou Audrey Hepburn.

Après 1962, peu de films de l'acteur restent des références. Ses films les plus notables sont Paris brûle-t-il ? (René Clément, 1966), Le Glaive et la Balance (André Cayatte, 1963), Juge et Hors-la-loi (John Huston, 1973), Le Crime de l'Orient-Express (Sidney Lumet, 1974), mais dans ces trois films, il se contente d'un petit rôle au milieu d'autres stars. Il joue également dans un film de science-fiction des productions Walt Disney, Le Trou noir, où il incarne le docteur Alex, et dans Les Loups de haute mer, d'Andrew Mac Laglen (1980), dans lequel il incarne un terroriste. On relève aussi son rôle de psychiatre manipulateur, tourné en Europe avec Charles Bronson et sa femme Jill Ireland, dans Quelqu'un derrière la porte (Nicolas Gessner, 1971).

En 1983, il reprend le rôle de Norman Bates dans Psychose 2, réalisé par Richard Franklin. En 1985, il lui est demandé de prendre en charge la réalisation de Psychose 3, mais Perkins n'est pas réalisateur et sa motivation est limitée : le film est un échec critique et commercial. Il en réalise un dernier, Le Dindon de la farce, en 1988. Il reprend une dernière fois son rôle phare, en 1990, en tant qu'interprète, dans Psychose 4, cette fois adapté pour le marché de la vidéo/TV.

Maladie et mort[modifier | modifier le code]

Anthony Perkins en 1975.

Sur le tournage de Psychose 4, il apprend qu’il est atteint du Sida[1]. Il fait preuve d'une totale discrétion au sujet de sa maladie et certains de ses proches n'en apprendront l'existence que peu de temps avant sa mort[2].

Il meurt des suites d'une pneumonie le [3]. L'urne contenant ses cendres se trouve au cimetière de Hollywood.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Bisexuel, Perkins entretient d’abord exclusivement des relations avec des hommes, comme les acteurs Tab Hunter et Rock Hudson, les danseurs Rudolf Noureev et Grover Dale, le parolier Patrick Loiseau[4].

Il aurait eu sa première relation hétérosexuelle en 1971, avec l'actrice Victoria Principal, sur le tournage de Juges et hors-la-loi[5]. Il se marie ensuite, en 1973, avec la photographe Berry Berenson. Le couple a deux fils : Osgood (né en 1974) et Elvis (né en 1976).

Postérité[modifier | modifier le code]

Comme durant son vivant, Anthony Perkins reste identifié à son rôle de Norman Bates.

En 2018, J. J. Abrams et Zachary Quinto annoncent la production d'un long métrage — distribué par Paramount — sur l'histoire d'amour secrète entre Anthony Perkins et l’acteur Tab Hunter[6].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1950[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

L'hôtel des Bates, aux Studios Universal, lieu de tournage de la scène principale de Psychose (1960).

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Compilation année 1957[modifier | modifier le code]

  1. April Fool, paroles et musique de Davis
  2. Just Friends, paroles et musique de Lewis et Klenner
  3. Hit the Road to Dreamland, paroles de Johnny Mercer et musique de Harold Arlen
  4. This Time the Dream’s on Me, paroles de Johnny Mercer et musique de Harold Arlen
  5. How Long Has This Been Going On, paroles d’Ira Gershwin et musique de George Gershwin
  6. But Beautiful, paroles de Johnny Burke et musique de Jimmy Van Heusen
  7. Why Shouldn’t I, paroles et musique de Cole Porter
  8. I Wish I Knew, paroles de Mack Gordon et musique de Harry Warren
  9. Accidents Will Happen, paroles de Johnny Burke et musique de Jimmy Van Heusen
  10. Gone with the Wind, paroles de Herb Magidson et musique d’Allie Wrubel
  11. Better Luck Next Time, paroles et musique d’Irving Berlin
  12. How About You, paroles et musique de Freed et Lane
  13. A Little Love Can Go a Long, Long Way, paroles de Paul Francis Webster et musique de Sammy Fain
  14. If You’ll Be Mine, paroles et musique de Martin
  15. If You Were the Only Girl, paroles de Grey et musique de Nat Ayer (version inédite)
  16. Fool in Love, paroles et musique de Randazzo et Falco
  17. Melody for Lovers, paroles et musique de Robert Blackwell
  18. If You Were the Only Girl, paroles de Grey et musique de Nat Ayer
  19. Friendly Persuation (Three I love), paroles de Paul Francis Webster et musique de Dimitri Tiomkin, du film La Loi du Seigneur (Friendly Persuasion) de William Wyler

Albums[modifier | modifier le code]

  • On A Rainy Afternoon, avec l’orchestre de John Mehegan (1958), réédition en 1996, 1 CD RCA/BMG 74321421232 - Track listing :
  1. The World is Your Balloon, paroles de E. Y. « Yip » Harburg et musique de Sammy Fain
  2. I Remember You, paroles de Johnny Mercer et musique de Victor Schertzuger
  3. Why Was I Born, paroles d’Oscar Hammerstein et musique de Jerome Kern
  4. Miss Otis Regrets, paroles et musique de Cole Porter
  5. I’ve Got Sand In My Shoes, paroles d’Arthur Swanstrom et musique de Louis Alter
  6. Long Ago And Far Away, paroles d’Ira Gershwin et musique de Jerome Kern
  7. You’d Be So Nice To Come Home To, paroles et musique de Cole Porter
  8. Have You Met Miss Jones?, paroles de Lorenz Hart et musique de Richard Rodgers
  9. You Came Along, paroles de John Green et musique d’Edward Heyman
  10. It Could Happen To You, paroles de Johnny Burke et musique de Jimmy Van Heusen
  11. Darn That Dream, paroles d’Edgar DeLange et musique de Jimmy Van Heusen
  12. Back In Your Own Back Yard, paroles de Billy Rose et Al Jolson et musique de Dave Dreyer
  1. The Kentuckian Song, paroles et musique d’Irving Gordon
  2. The Careless Years, paroles et musique de Joe Lubin
  3. Taking A Chance On Love, paroles et musique de Duke, Fette et Latouche
  4. Saddle The Wind, paroles de Ray Evans et musique de Jay Livingston
  5. The More I See You, paroles de Mack Gordon et musique de Harry Warren
  6. Too Marvelous For Words, paroles de Johnny Mercer et musique de Richard A. Whiting
  7. Ole Buttermilk Sky, paroles de Jack Brooks et musique de Hoagy Carmichael
  8. Boy On A Dolphin, paroles de Paul Francis Webster et musique de Hugo Friedhofer, du film Ombres sous la mer (Boy on a Dolphin) de Jean Negulesco
  9. Swinging On A Star, paroles de Johnny Burke et musique de Jimmy Van Heusen
  10. Speak Low, paroles d’Ogden Nash et musique de Kurt Weil
  11. You Keep Coming Back Line A Song, paroles et musique d’Irving Berlin
  12. This Is My Lucky Day, paroles et musique de Henderson, DeSylvia, Brown


Voix françaises[modifier | modifier le code]

et aussi :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Nuc, « Elvis Perkins panse ses plaies », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Steven Lee Myers, « Anthony Perkins, Star of 'Psycho' And All Its Sequels, Is Dead at 60 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Anthony Perkins », sur Allociné (consulté le ).
  4. « D'Anthony Perkins à Dave, Patrick Loiseau raconte ses amours », sur Franceinfo, (consulté le ).
  5. (en) « Great Factoids », sur PEOPLE.com (consulté le ).
  6. « J.J. Abrams prépare un film sur Anthony Perkins, la star du "Psychose" d'Alfred Hitchcock », sur RTBF Culture, (consulté le ).
  7. Magali Rangin, « Mort de Bernard Tiphaine, voix française de Chuck Norris », sur BFM TV.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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